Domitille Chalopin-Fillot
UMR 5164 ImmunoConcEpT & UMR 5095 IBGC
Université de Bordeaux
CNRS
Post-doctorante
Caractérisation des états monocytaires et de leur capacité de différenciation par des approches computationnelles
La transcriptomique en cellule unique offre une vision très complète sur le programme moléculaire d’une cellule permettant ainsi une caractérisation très fine des types ou des états cellulaires. L’étude de ces programmes moléculaires informent quant aux possibles fonctions des cellules mais peuvent également permettre de prédire leur capacité à se différencier dans un environnement donné. Dans le cadre d’un projet visant à caractériser la diversité immunitaire innée du carcinome hépatocellulaire, différentes méthodes computationnelles, telles que l’entropie et l’analyse de trajectoire, ont été utilisées dans le but de mieux caractériser les états monocytaires présents dans cette maladie.
Rémy Guillevin
I3M
Université et CHU de Poitiers
CNRS
Le jumeau numérique par l’image
Longtemps la médecine et l’exploration des organes se sont adossées aux explorations cliniques et biologiques (biologie biochimie anatomopathologique génomique…) rapportées à la tradition anatomiste. La révolution numérique et informatique a progressivement imposé une ligne de force, point de passage obligé désormais pour la totalité des spécialités médico-chirurgicales. La convergence des outils numériques et mathématiques vers l’imagerie et, plus généralement, des outils d’exploration du vivant, permet aujourd’hui d’envisager une représentation non anatomique d’un organe comme objet multiparamétrique quantifié et dynamique dont les paramètres peuvent être analysés simultanément via les systèmes multiéchelles. Le jumeau numérique d’un organe, véritable outil holistique, peut être ainsi analysé en temps réel à l’aide des algorithmes d’intelligence artificielle autorisant (i) une caractérisation diagnostique « augmentée » d’une lésion : la biopsie virtuelle et fonctionnelle, globale, exhaustive ; (ii) une simulation thérapeutique informatisée permettant de limiter les effets (secondaires) du traitement physique chirurgical ou médical, via l’analyse du connectome biologique et fonctionnel et du domaine de viabilité ; (iii) un monitoring optimisé via un modèle biomathématique du traitement administré (prédiction de la réponse thérapeutique). Toutes ces étapes, réalisées par le seul truchement d’un examen d’imagerie, s’entendent donc comme totalement inocuitaires, permettant d’atteindre les objectifs de la médecine des 5P (préventive, prédictive, participative, personnalisée, pertinente).
Modération par Isabelle Sagot, IBGC, Bordeaux
Le séminaire aura lieu en salle de conférence de l'IBGC (Bordeaux, Campus Carreire)
et sera diffusé en direct via Zoom :
https://u-bordeaux-fr.zoom.us/j/89903537319