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« Les plateformes technologiques et les start-up sont très similaires »

Après des expériences au sein de laboratoires privés et de start-up, Vanessa Bergeron a rejoint depuis quelques mois la plateforme VoxCell de TBMCore. Cette ingénieure d’étude nous explique ce qui l’a attirée dans ce poste et quelles sont ses motivations au quotidien.

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Depuis mai 2023 vous êtes en CDD en tant qu’ingénieur d’étude sur la plateforme VoxCell de TBMCore, quel a été votre parcours ?

J’ai obtenu un BTS Biochimie en 2003 et j’ai rapidement été recrutée en CDI en tant que technicienne dans un laboratoire privé près de Poitiers.

Pour des raisons personnelles, je me suis rapprochée de Bordeaux et j’ai intégré le laboratoire LEMI sur le site de Martillac, laboratoire spécialisé en toxicologie. J’ai, grâce à cette expérience, été formée aux Bonnes Pratiques de Laboratoire et j’ai travaillé selon un référentiel qualité. Je me suis spécialisée en culture cellulaire.

Après 7 ans dans ce laboratoire, je souhaitais évoluer et j’ai donc postulé au sein du laboratoire de dermatologie de l’université de Bordeaux, l’ex U1035 en tant qu’assistante ingénieur. Mon poste était partagé entre la cellule de transfert Aquiderm (managée par Jérôme Rambert et Muriel Cario) avec des projets de prestations de service en dermatologie et l’équipe de recherche (managée par Hamid Rezvani), mon projet principal étant la création d’un modèle de peau humaine reconstruite pour l’étude d’une maladie rare.

Faute de financement, mon contrat n’a pas pu être prolongé.

J’ai alors rejoint en 2018, en CDI, la start-up Poietis, spécialisée dans la bioimpression de peau assistée par laser. J’avais en charge la production de modèle de peau à façon pour des groupes cosmétiques. J’ai eu la chance, avec l’appui de ma hiérarchie de pouvoir faire une Validation d’Acquis de l’Expérience et ainsi valider un master en biologie santé parcours Toxicologie en 2020, me permettant d’obtenir le niveau d’ingénieur d’étude. Après 4 ans dans cette start-up, j’ai souhaité retourner dans le monde de la recherche.

Apres un rapide passage à l’IBGC dans l’équipe Mithics dirigée par Déborah Tribouillard, j’ai été mise en contact avec Laetitia Andrique, responsable de la plateforme VoxCell qui cherchait un ingénieur avec une forte expérience en développement de modèles 3D et qui m’a recrutée. J’ai avant tout été attirée par la technologie d’encapsulation et de microfuidique que je connaissais et qui correspondait à mes compétences.

Quelles sont les missions que vous exercez au sein de la plateforme ?

Au quotidien, au sein de la plateforme, je participe à l’élaboration de projets de recherche d’ingénierie tissulaire et de co-extrusion micro-fluidique « à façon », nous produisons des sphéroïdes ou organoïdes tumoraux. Avec Laetitia, nous recevons les chercheurs et élaborons un plan d’expérience adapté à leur projet de recherche soit sous forme de prestation soit de collaboration, nous leur apportons des conseils techniques et nous les aidons dans l’utilisation et l’analyse de ces modèles 3D.

Nous avons également nos propres sujets de recherches, dont l’étude de l’épithélium 3D mammaire et des projets de développement de nouveaux modèles ou d’amélioration de notre technologie.

J’ai été formée aux techniques d’imagerie d’objets 3D au sein du BIC, ce qui me permet de réaliser des tests de fonctionnalités de ces organoïdes.

Comme dans un laboratoire, je gère également tout ce qui est logistique : commandes, gestion des déchets et j’interviens dans la formation des étudiants et des utilisateurs.

Qu’est-ce qui vous plaît dans ce poste ?

La plateforme dans laquelle je travaille ne connaît pas de routine et est assez diversifiée dans ses missions. Comme nous travaillons en fonction des projets des chercheurs, les sujets et les thématiques sur lesquels nous travaillons sont très différents.

Ayant eu une expérience en start-up, je trouve de nombreuses similitudes sur le travail au sein de la plateforme.

Je me sens vraiment à l’aise dans mon poste et mon environnement, j’apprécie l’interaction entre les membres de mon équipe, de TBMCore mais aussi les interactions avec des équipes provenant d’environnement différent de la biologie : nous avons par exemple des projets avec des équipes de biophysique ou de mathématiques.

J’apprécie d’être sollicitée pour mon expertise sur cette technologie d’encapsulation.

Vous êtes très investie en dehors de votre activité de recherche, pouvez-vous nous en dire plus ?

Je m’investis sur la formation des jeunes et pour la première fois je vais participer au programme  Declics  et ainsi présenter mon métier et mon parcours aux lycéens et les sensibiliser à la culture scientifique.

Je vais également intervenir dans un TP sur les organoïdes dans la formation double cursus de l’Ecole Santé Sciences de Bordeaux.

Comme j’ai été formée à la qualité, je voudrais mettre en place, au cours de l’année à venir, l’utilisation d’un cahier de laboratoire électronique et la normalisation des protocoles.

Enfin, afin d’améliorer la visibilité de l’unité et des plateformes qui la composent, je viens de créer un compte LinkedIn pour TBMCore. C’est important de montrer notre expertise !