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L’IBGC, une unité en plein renouveau

Abritant 12 équipes de recherche du CNRS, le bâtiment de l’IBGC à Bordeaux a fait l’objet d’une réhabilitation. Après plusieurs mois de travaux, les personnels ont vu leurs conditions de travail améliorées. Isabelle Sagot, directrice de l’institut revient pour nous sur ces changements opérés au sein de son unité ces derniers mois.

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Un bâtiment réhabilité

Créé dans les années 1980, le bâtiment CNRS de l’IBGC, a fait l’objet de réhabilitations immobilières et d’aménagements dont l’objectif était de donner à ce bâtiment les performances environnementales des bâtiments d’aujourd’hui, particulièrement en termes d’énergie mais également d’être en capacité d’accueillir de nouvelles équipes.

Ainsi, en 2021, une première phase de travaux a débuté avec l’isolation du bâtiment, le changement des fenêtres et la remise à niveau de l’électricité et de la plomberie. Le rez-de-chaussée a aussi été entièrement rénové avec notamment un nouvel accueil et une nouvelle salle de convivialité «Toutes les équipes ont été amenées à déménager à tour de rôle pendant six semaines : une période intense» ajoute le Dr Isabelle Sagot, directrice de l’IBGC. Ces travaux ont été financés par le plan de rénovation de l’état.

La deuxième phase a permis le réaménagement du 3ème étage du bâtiment et l’accueil de 4 nouvelles équipes, de gros travaux au 4ème étage ainsi que la création de pièces techniques. Durant cette phase, les couloirs de tous les étages, les sanitaires et l’escalier ont été rénovés. Là encore, les équipes ont dû déménager.  

« Les finitions sont en cours et les travaux devraient enfin s’achever d’ici la fin de l’été », s’enthousiasme la directrice, « la recherche a forcément été impactée par ces travaux de longue durée et il faut maintenant se ré-apprivoiser ce nouvel environnement mais les conditions de travail se sont nettement améliorées. Cela a créé une vraie convivialité entre les membres de l’unité. En effet, nous avons mis en place un nouveau lieu de convivialité en lieu et place de l’ancienne bibliothèque et les personnels se réunissent pour déjeuner ensemble » explique Isabelle Sagot.

Des financements restent à obtenir pour la transformation de la laverie, devenue vétuste.

De nouvelles équipes accueillies

Née en 1980, l’Institut de Biochimie et Génétique Cellulaires est une UMR 5095 constituée de 12 équipes de recherche dont les activités sont dédiées à la recherche fondamentale en biologie. Elle est placée sous la double tutelle du CNRS et de l’Université de Bordeaux.

Elle regroupe une centaine de personnels de plus de dix nationalités différentes : « c’est très cosmopolite ! » sourit Isabelle Sagot avant d’ajouter : « notre spécificité c’est qu’il y a plus de chefs d’équipe femmes que hommes, ce qui à mon avis n’est pas très courant. »

L’unité compte actuellement de nombreux personnels non-titulaires dont de nombreux doctorants et post-doctorants, signes des différents contrats acquis par l’unité au cours de l’année : « nos chefs d’équipe sont plutôt jeunes et dynamiques notamment au niveau des contrats : nous aurons plus d’une vingtaine de doctorants à la rentrée. »

Par ailleurs, de nombreux changements ont accéléré la dynamique de l’unité : Damien Coudreuse et Jenny Wu de Rennes ont rejoint l’IBGC en janvier 2022, Thomas Daubon et Arnaud Mourier ont créé leur propre équipe et Muriel Priault et Déborah Tribouillard-Tanvier sont devenues cheffes d’équipes.

Par ailleurs, deux équipes de l’unité hébergées jusqu’à présent à l’IECB ont pu être rapatriées dans le bâtiment, ce qui a renforcé la cohésion.

Des recherches en biologie fondamentale

« Les travaux de recherche de l’unité vont de la molécule jusqu’à la cellule dans son environnement, en passant par les machineries moléculaires et les organelles mais aussi les processus cellulaires. Nous avons un savoir-faire dans la biologie cellulaire, la génétique, la biochimie des protéines, la métabolomique et l’évolution expérimentale » détaille Isabelle Sagot.  

Ainsi, ce sont trois axes de recherche qui structurent le laboratoire : l’étude du cycle cellulaire et du vieillissement cellulaire, la biologie des chromosomes, et le métabolisme et plus particulièrement le métabolisme mitochondrial. « A l’interface de ces axes se trouve la bio-informatique avec l’équipe de Macha Nikolski qui nous a rejoint en 2019 » poursuit la chercheure.

Equipes IBGC.png

« Notre richesse repose sur le grand nombre d’organisme modèles de l’unité » indique-t-elle, «nous étudions la levure de fission S. pombe, la levure de boulanger S. cerevisiae, les champignons avec Podospora anserina, le ver Caenorhabditis elegans, la drosophile, les souris ou les cellules humaines en culture. »

Modèles IBGC.png

L’unité dispose d’un plateau de microcopie électronique et d’un plateau de microscopie optique. La plateforme SAM de TBMCore, est également adossée à l’IBGC.

« Notre unité fonctionne également grâce à un service informatique, un service patrimoine et logistique et un service gestion et RH dont les deux personnels viennent d’être recrutés récemment. Nous fonctionnons avec un conseil scientifique et un conseil de laboratoire et plusieurs groupes de travail : animation scientifique, enseignement, développement durable... D’ailleurs, plusieurs membres de l’unité étant également impliqués dans le groupe développement durable du département SBM, nous sommes souvent les premiers à tester les mesures en lien avec l’environnement : nous avons ainsi travaillé sur notre consommation énergétique, avons été la première unité du département à réaliser la fresque du climat et réaliserons prochainement la fresque du numérique… »

Enfin, les événements BCBG (Bordeaux Cell Biology Gathering) et METABODAY, qui sont interdépartements, sont portés par l’unité.

L’unité s’inscrit par ailleurs dans le réseau de recherche régional dédié à la recherche sur le cancer : Oncosphère Nouvelle Aquitaine.

Le parcours d’Isabelle Sagot

Après des études à Bordeaux et une thèse réalisée en 2000 à l’IBGC, Isabelle Sagot a réalisé un court post-doctorat à Heidelberg puis à un post-doctorat de 2 ans à Harvard : « j’ai principalement travaillé sur le cytosquelette d'actine avant d’obtenir un poste au CNRS en 2003 dans l’équipe de Bertrand Daignan-Fornier sur ma thématique de prédilection : la quiescence. »

Elle a ensuite créé sa propre équipe en 2010 avant de devenir directrice adjointe de l’Unité en 2021 puis directrice depuis janvier 2022.