Depuis une vingtaine d’années, les recherches sur les leucémies ont progressé, pourtant les leucémies aigües myéloblastiques sont celles dont le taux de rechute à 5 ans n’a pas bougé.
En effet, les chercheurs ont constaté qu’il reste un réservoir de cellules souches leucémiques ou cellules initiatrices de leucémies, responsables de la rechute. Ces cellules doivent être éliminées de leur niche où elles résident.
L’équipe de Jean-Max Pasquet travaillant depuis plusieurs années sur le micro-environnement des cellules souches et sa modélisation – grâce notamment à la plateforme CellOxia et sa hotte à hypoxie – a développé plusieurs approches pour étudier comment éliminer ce réservoir de cellules leucémiques.
En collaborant avec les chercheurs de l’Etablissement Français du Sang, l’équipe de Jean-Max Pasquet a mobilisé les cellules sanguines et les cellules souches tout en bloquant l’autophagie avec différentes approches pharmacologiques. Après des tests in vitro, ex vivo et in vivo, il apparait ainsi que le ciblage de l'autophagie et la mobilisation hématologique dans la leucémie myéloïde aiguë FLT3-ITD diminuent la capacité de repeuplement et la rechute en induisant l'apoptose des cellules leucémiques engagées.
Ces résultats suggèrent que la rémission avec une faible maladie résiduelle minimale dans la LAM FLT3-ITD offrirait une fenêtre thérapeutique prometteuse pour cibler les cellules leucémiques persistantes.
Les travaux de recherche se poursuivent concernant les leucémies aigües myéloblastiques de manière générale.