Au service de la recherche
Si Marie-Charlotte Claverie devait expliquer son métier, elle le comparerait à de la cuisine ! Les recettes à respecter ressemblent ici plutôt à des protocoles et les ingrédients ne sont autres que des produits qu’il faut doser correctement.
Comme l’explique Valérie Lagarde, technicienne à l’U1218 depuis 1993 « nous sommes au service d’un projet que nous conduisons en autonomie et mettons en applications différentes techniques pour le mener à bien ». Les techniciens maitrisent ainsi par exemple la culture cellulaire, la biologie moléculaire ou encore la cytométrie en flux. Nadège Pujol complète « Je suis responsable culture cellulaire et microscopie et j’ai voulu me former à des techniques additionnelles. J’applique donc ces techniques sur d’autres projets que le mien ».
Les chercheurs étant moins présents à la paillasse car sollicités par ailleurs, Christelle Saint-Marc trouve que son travail a évolué : « nous gérons maintenant les projets du début à la fin, nous mettons en forme les résultats et les présentons », et quand elle découvre le résultat d’une manipulation, c’est toujours avec autant d’enthousiasme.
« Nos métiers sont assez variés, ce ne sont pas des tâches répétitives que nous réalisations et c’est ce qui est épanouissant dans notre métier », souligne Aurélie Massoni-Laporte.
Ces personnels sont généralement responsables d’un ou plusieurs appareils mais assurent également diverses missions. Aurélie Massoni-Laporte est ainsi assistante de prévention mais gère également les dossiers OGM et les déchets chimiques de son institut.
Mémoire vivante des laboratoires, les techniciens font perdurer les techniques et les savoir-faire du laboratoire. Ils encadrent également des étudiants, de la Licence au Doctorat. Nadège Pujol a même réalisé des enseignements de travaux pratiques.
Marie-Charlotte Claverie précise « Nous sommes un pilier important pour le laboratoire, en effet, nous organisons tout ce qui est commun (stocks, commandes, etc…) et nous réalisons également les manipulations ».
Autonomie et rigueur exigées
Si elles exercent un métier non-routinier fait de nombreuses interactions, toutes s’accordent à dire qu’il est indispensable d’être organisé lorsqu’on est technicien. Marie-Charlotte Claverie ajoute qu’il « faut savoir être autonome et adaptable mais aussi savoir renouveler ses techniques et se remettre en question ».
« Il faut être curieux et aimer interagir avec les gens car notre métier se fait en équipe » précise Aurélie Massoni-Laporte.
La rigueur est également nécessaire pour la réalisation des manipulations.
Le travail du technicien est parfois méconnu dans le monde de la recherche et il arrive fréquemment qu’il ne soit pas reconnu à sa juste valeur.
Ainsi, Valérie Lagarde nous informe que certains ITA ne sont pas toujours cités dans les papiers.
Par ailleurs, Nadège Pujol explique que les « permanents étant peu nombreux dans les laboratoires, les techniciens sont souvent inclus dans de nombreux groupes de travail » alourdissant ainsi la charge de travail.
« La réalisation et reproduction des expérimentations reste le plus difficile dans notre métier, c'est la base des publications où tout doit être solide et clairement montré, mais c’est ce qui rend notre travail passionnant ! » conclue Christelle Saint-Marc.
*Aurélie Massoni-Laporte (IBGC) est maintenant ingénieur d’étude