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Une battle comme exercice de formation pour les jeunes chercheurs

« Si aujourd'hui tout le monde vivait comme les Français, le Jour du Dépassement de la Terre serait le 5 mai » c’est avec ces mots qu’Eric Macé, Vice-Président en charge des Transitions de l’Université de Bordeaux a introduit la battle qui s’est déroulée le 5 mai dernier dans l’amphithéâtre du Centre Broca Nouvelle-Aquitaine (Neurocampus).

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Magamba Tounkara, UMR 5234 MFP, Paul Rouault, UMR 1034, Taïna Portecop, CNRS UMR 5164, Valentin Delobel, UMR 1034, Gauthier Simon, Institut de Recherche Montesquieu – CAHD, Joséphine Demay, ISPA – INRAE, Mathilde Huart, équipe Zoran Ivanovic, EFS et Lisa Monteiro, Laboratoire I2M – GCE, sont les 8 jeunes doctorants qui ont participé à cette 3ème battle organisée par le groupe SBM’S Young du Département Sciences Biologiques et Médicales et présentée par Jean-François Bauger.

Un objectif pédagogique  

Les participants à cette battle ont bénéficié d’un coaching scientifique mais aussi d’un coaching d’initiation à la prise de parole en public.

Véritable formation pour les étudiants - l’enseignement reçu à l’occasion de ce débat n’est pas dispensé par ailleurs au cours des études des jeunes chercheurs – cet exercice a permis aux doctorants du Département Sciences Biologiques et Médicales de valider des heures de formation.

Sophie Javerzat (MRGM) et Bénédicte Salin (IBGC) ont accepté de se prêter au jeu du coaching scientifique et ont toutes les deux donné aux doctorants les outils nécessaires afin de débattre.

Sophie Javerzat a accompagné l’équipe des « Pour ». Bénédicte Salin, référente du groupe « Développement Durable » du Département a préféré se challenger en encadrant l’équipe des « Contre ».

Chacune de leur côté, elles ont réuni les membres de leur équipe afin de les sensibiliser à ce sujet d’actualité et leur fournir des éléments (études, revues scientifiques, articles, sondages,…) mais aussi les inviter à se questionner et éventuellement à penser différemment.

Un exercice pas si simple, surtout lorsque les débatteurs ont eu à exprimer un avis différent de leur opinion personnelle.

Après le fond, les jeunes chercheurs ont été coachés sur la forme. Ils ont ainsi bénéficié d’un coaching de prise de parole en public dispensée par l’association « Voix Publiques ».

La veille de la battle, c’est Delphine Charles, chargée de communication scientifique à l’Université de Bordeaux, qui les a mis en condition tout en leur expliquant comment utiliser l’espace, rendre leurs arguments percutants et ne pas oublier le public.

Arguments contre arguments

Le jour-J, une soixantaine de personnes était présente dans la salle pour assister à une confrontation sur le thème « Mener son activité de recherche et enjeux du développement durable ? ».

C’est dans une ambiance joyeuse et dynamique que les deux équipes se sont invectivées.

A l’arrivée, pas de véritable gagnant, l’enjeu n’était pas là, mais des arguments aussi valables d’un côté que de l’autre et des connaissances transmises au public.

Une mise en perspective des échanges qui se sont tenus a ensuite été proposée par deux grands témoins : Françoise Berthoud, Université Grenoble Alpes, GRICAD, CNRS et Gilles Bœuf, Membre du Conseil scientifique du patrimoine naturel et de la biodiversité.  

Ils ont félicité les étudiants pour ce bel exercice d’éloquence puis ont apporté leurs expériences et connaissances pour revenir sur les arguments qui ont été donnés par les jeunes chercheurs.

C’est avec ces mots qu’ils ont conclus : « éclatez-vous et soyez joyeux ! ». Un brin d’optimisme après l’évocation d’un sujet d’actualité parfois morose.