Des missions variées au service de la recherche
Qu’elles soient RAF ou gestionnaires, les missions de ces administratives consistent à aider les scientifiques dans leur travail en leur facilitant le quotidien.
« L’éventail de domaines de nos missions est assez large », précise Virginie Rocher. En effet, les gestionnaires réalisent notamment les commandes pour les chercheurs, certifient les services faits, veillent au paiement rapide des fournisseurs, assurent la facturation des plateformes, prennent en charge les missions des chercheurs et leurs déplacements en France et à l’étranger mais elles organisent également les animations et les congrès au sein des laboratoires et souvent même, sont chargées de la communication : Christelle Boullé gère ainsi le site internet de son unité : « en tant que gestionnaire, mes missions sont très variées, je ne m’ennuie pas ».
Ce sont elles aussi qui veillent à tenir à jour les effectifs et assurent la mise en place et le suivi des contrats et conventions de stage.
« En tant que RAF, je travaille en binôme avec le directeur, nous formons un duo », explique Sandrine Guit, « une part importante de mon travail consiste à aider au pilotage et à la stratégie du laboratoire ».
Enfin, la gestion budgétaire des unités leur incombe également : recevoir les financements, les répartir selon plusieurs critères mais aussi aider les chercheurs sur la mise en place des financements de projets.
« Nous sommes un maillon indispensable des laboratoires » souligne Fabienne Lastere-Itcaina.
Les responsabilités attribuées aux gestionnaires sont de plus en plus nombreuses, comme le raconte Sandrine Guit, dont le laboratoire a été audité récemment par la Cour des Comptes.
Des qualités indispensables pour exercer un métier utile et concret
Les gestionnaires se trouvent à l’interface entre leurs laboratoires et leurs tutelles, que ce soient l’Inserm, le CNRS, l’Université de Bordeaux ou même l’Institut Bergonié.
Christelle Boullé indique que « la polyvalence est le maître-mot » et Delphine Galin-Chené précise « qu’il faut savoir planifier, organiser mais également faire face à l’urgence ».
La patience et la capacité d’adaptation semblent aussi recommandées, comme l’explique Virginie Rocher : « Il faut savoir s’adapter notamment au manque d’uniformisation entre les différentes tutelles, ce qui peut représenter un obstacle dans notre métier, tout comme la difficulté de trouver les bons interlocuteurs ».
« Il faut en outre être diplomate car notre métier consiste à respecter des réglementations, appliquer des directives et les faire appliquer aux chercheurs » commente Delphine Galin-Chené.
« Etre auprès des chercheurs, c’est l’âme de notre métier » conclue Fabienne Lastere-Itcaina qui redoute la création d’une plateforme de gestion qui éloignerait ces administratives des chercheurs, Elles s’accordent toutes pour dire que le métier de « gestionnaire, est un service de proximité ».
C’est d’ailleurs dans l’objectif de rassembler et d’aider la communauté des gestionnaires et RAF de France qu’un « Réseau des Agents Administratifs et Financiers d’Aquitaine » (RAAFA) a été créé dernièrement par un groupe de travail via le CNRS (accessible via core.cloud.net pour tous les personnels administratifs des unités quelques soit leur tutelle disposant d’un compte JANUS).