« L’Oncosphère est un réseau régional de recherche développé à l’initiative de la Région Nouvelle-Aquitaine pour fédérer l’ensemble des forces et disciplines de recherche en cancérologie » contextualise le Pr Pierre Soubeyran.
L’objectif de ce réseau est de développer les interactions entre les acteurs impliqués dans la recherche en oncologie, au-delà de la simple recherche académique puisqu’il inclut également les start-ups et les industries, avec l’ambition d’avoir un impact sociétal.
Le réseau Oncosphère Nouvelle-Aquitaine a été créé en 2018 pour une période probatoire de 18 mois avant d’être validé pour 4 ans supplémentaires. Il fait ainsi parti des 13 Réseaux régionaux de recherche financés par la région Nouvelle-Aquitaine dont la mission exclusive est l’animation scientifique.
« Soutenue par le Département Sciences Biologiques et Médicales, la communauté cancer s’est d’abord regroupée à Bordeaux avant de se fédérer rapidement en Nouvelle-Aquitaine » précise Pierre Soubeyran.
La vocation de ce réseau se traduit par l’organisation d’événements à destination des scientifiques en oncologie. Ainsi, de nombreux événements à objectif interne sont organisés tout au long de l’année tels que les séminaires interdisciplinaires qui ont lieu un mercredi par mois à midi, à la fois en présentiel et en visioconférence, faisant intervenir deux chercheurs et un animateur. « Le prochain séminaire aura lieu le 4 janvier et fera intervenir Chloé James (U1034 BMC) et Amélie Guitart (U1312 BRIC) » ajoute le directeur de l’Oncosphère.
La politique de communication de l’Oncosphère s’est aussi basée sur des workshops issus des grandes thématiques bordelaises puis 5 workshops ont été organisés sur des thèmes régionaux, permettant notamment à la communauté de faire connaissance. Cela s’est traduit par une nette augmentation du nombre de projets déposés à la région.
En septembre 2021, les 1ères Rencontres Interdisciplinaires de l’Oncosphère ont fait vivre les valeurs cardinales de l’Oncosphère au premier rang desquelles l’interdisciplinarité. « La force de notre réseau repose sur la complémentarité entre les différentes villes, chaque site a ses propres expertises et c’est une vraie chance ».
Les 12 et 13 janvier, c’est à la communauté nationale et internationale que les résultats du réseau seront exposés.
« C’est un meeting qui se focalise sur nos thématiques régionales d’excellence que nous organisons. Ainsi, les différentes sessions du congrès seront "Evolution and biodiversity", "Invasion and metastasis", "computational science for oncology", "Clinical and biological specificities of cancer in older patients", "Cancer stem cells", "Innovative technologies for oncology", "New horizons in onco-immunology". Dans chacune de ces sessions, c’est un invité extérieur qui interviendra ainsi que des locaux : Joel Brown, Moffit center, Floride ; Damien Coudreuse, IBGC, Bordeaux ; Domitille Charlopin-Fillot, IBGC, Bordeaux ; Iker Badiola, Université du Pays Basque ; Benjamin Raphael, Institut Lewis-Sigler, Princeton University, Victor Pérez-Garcia, MOLAB, Université de Castilla-La Mancha, Espagne ; Slim Karkar, Centre Bioinformatique de Bordeaux , Bordeaux ; Annabelle Collin, Inria, Bordeaux ; Julien Cherfils, IRCAN, Nice ; Catherine Sawai, BRIC, Bordeaux ; Julie Helft, Institut Cochin, Paris ; Santiago Zelenay, Cancer Research UK, Manchester ; Robert Clarke, Manchester Breast Centre, Manchester ; Bertrand Liagre, LABCiS, Limoges ; Sandra Le Guyader-Peyrou, Bergonié, Bordeaux ; Pierre Lebailly, ANTICIPE, Caen ; Mathilde Bureau, EPICENE, Bordeaux… » développe le professeur.
Les organisateurs de ce congrès souhaitent que celui-ci soit un lieu de bouillonnement. Ainsi, la participation des jeunes est favorisée grâce à un tarif préférentiel et une session poster et flash-poster : « c’est aussi l’occasion pour eux de rencontrer des chercheurs étrangers et de commencer à se faire un réseau scientifique » signale Pierre Soubeyran.
Une table-ronde à destination du grand public sera également organisée le 12 janvier à partir de 18h. Le sujet abordé sera « Qui définit les priorités de la recherche : les patients ou les chercheurs ? », il fera intervenir des chercheurs et des patients et sera animé par un journaliste scientifique.