Vous êtes directeur du Département Sciences biologiques et médicales depuis mars 2019, pourquoi cette envie ?
Mon entrée dans l’univers politique de l’université s’est faite grâce à Pierre Dos Santos, qui m’avait proposé de rentrer au conseil du Département sciences du Vivant et de la santé. Suite à son départ, puis à celui de Jean Rosenbaum, anciens directeurs du Département, je suis arrivé à la tête de ce Département. A ce stade-là, je n’avais pas encore conscience du travail qui m’attendait et des missions qui allaient être les miennes, même si Jean Rosenbaum m’avait confié que cela remplissait son agenda !
C’est durant mon précédent mandat que j’ai travaillé, en collaboration avec les directeurs et directeurs adjoints des autres Départements, sur la réorganisation de l’université et des Départements de recherche. Nous avons notamment œuvré sur la définition des nouveaux Départements et sur leurs périmètres d’actions.
Je me suis présenté pour prendre la direction du Département Sciences biologiques et médicales, d’une part, car mon unité appartient à ce Département, et d’autre part car je pense que les compétences acquises dans mes expériences précédentes, peuvent servir la communauté.
Pouvez-vous nous présenter ce Département ?
Le Département Sciences biologiques et médicales est issu de la fédération TransBioMed. Il comprend 12 unités et 5 grands axes de recherche : maladies rares, maladies chroniques, inflammatoires et autoimmunes, cancers, biologie cellulaire multithématique et microbiologie. La fédération TransBioMed avait d’ailleurs créée des liens importants entre ces différentes communautés et je pense que les actions des différents groupes de travail du Département doivent contribuer à conforter ces liens. Nous voulons impliquer encore plus les jeunes dans les activités du Département.
Le Département a ses missions propres. C’est lui qui va notamment défendre l’attribution de postes auprès de la Présidence de l’université, donner son avis sur les mobilités des personnels, participer aux discussions sur les UMR (Unités Mixtes de Recherche). Son rôle n’est pas d’avoir un pouvoir sur les unités mais plutôt d’être à leur service et de contribuer à la création de ressources communes (plateformes, groupes thématiques, etc.) Je dirais que le Département est l’interface entre le pouvoir décisionnel central de l’université et les unités. C’est un facilitateur. Il remonte les demandes des unités, les analyse, les priorise. Le Département doit avoir une vision globale de l’ensemble de ses unités et savoir réellement où sont ses priorités, ce qu’il faut valoriser et promouvoir au niveau central…
Le Département est à la fois conseil pour les unités et pour la Présidence de l’université.
En tant que directeur, quel est le challenge que vous vous fixez ?
Mon challenge est d’arriver à augmenter la visibilité globale du collectif. Le Département est au service des unités, l’objectif est qu’il puisse mettre en avant les recherches produites et les compétences développées par les unités du Département.
Je vois mon rôle comme celui d’un animateur qui doit utiliser toutes ses ressources pour créer de l’émulation dans son groupe et mettre en avant nos forces, notamment auprès de la Présidence pour financer des actions communes ou encore du matériel. Le Département n’est pas une entité en tant que telle, mais au sein de l’université, il peut avoir de l’impact. En effet, l’Université sera plus encline à nous aider si elle voit que nous mutualisons nos équipes et donc nos forces.
Et à l’international, quelles sont vos ambitions pour le Département ?
Mon souhait est que les unités du Département SBM deviennent des acteurs à l’échelle internationale.
J’aimerais également que l’on développe les relations avec des universités étrangères. Celles qui existent actuellement sont plutôt individuelles puisqu’elles ne concernent que certains chercheurs. L’objectif serait que tous les chercheurs de notre Département puissent profiter de ces relations fortes, en construisant des liens étroits avec certaines universités.
Une traduction de cette volonté de construire une image à l’international est la nomination ces 2 dernières années au titre de Docteur Honoris Causa de l’université de Bordeaux de Claudio Fransceschi et Dan Klionsky et la nomination l’année prochaine de Michel Tremblay de l’Université McGill et de Martin J. Blaser de l'Université Rutgers (New Jersey). Ces personnalités sont vouées à jouer un rôle très important d’ambassadeurs à l’étranger pour l’université et nos unités de recherche. On peut espérer aussi compter sur eux pour nous aider à construire nos différents projets.