Suite à l’enquête réalisée sur les pratiques des personnels du Département, sur quels points d’amélioration travaillez-vous ?
Emilie Montembault : Nous avions envoyé un questionnaire à l’ensemble de notre communauté scientifique en 2021 afin de faire un état des lieux des pratiques en matière de développement durable. Plus de 150 personnes y ont répondu, cela nous a permis de recenser les besoins des personnels et notamment d’envisager la création d’un magasin de stockage.
Anne Cayrel : En effet, en réalisant le bilan carbone du MFP, de l’IBGC, de l’ancienne unité BMGIC et de BMC, nous avons constaté que les achats font exploser les chiffres. Le magasin permettrait de réduire ce bilan carbone grâce au stockage du matériel et donc d’éviter les livraisons au compte-goutte, qui se déroulent actuellement. La part consacrée aux transports est trop importante dans les bilans réalisés.
Emilie Montembault : Nous savons que cette action aura de réelles conséquences positives, néanmoins, malgré une forte volonté de l’ensemble du Département SBM et un important travail de notre côté afin de concrétiser ce projet, aucun moyen n’est pour le moment alloué par l’université de Bordeaux. Nous gardons malgré tout l’espoir de faire naître ce projet ! En parallèle, nous étudions aussi les différentes solutions de recyclage afin d’uniformiser nos pratiques et informer sur les différentes possibilités toute personne travaillant au sein du département.
Pourquoi et comment réalisez-vous les bilans carbones des laboratoires du Département SBM ?
Anne Cayrel : Afin de mesurer l'impact des pratiques dans les laboratoires, nous avons calculé le bilan carbone des unités MFP, IBGC, BMC et de l’ancienne unité BMGIC, grâce à un outil développé par le collectif Labos 1point5. Le calcul de ces bilans carbone permet également de nourrir la réflexion sur les leviers d'actions permettant de réduire l'impact des activités de recherche sur les émissions de gaz à effet de serre. De nombreux conseils sont d’ailleurs distillés sur le site internet du Département.
Bénédicte Salin : Nous avons rédigé des protocoles de récupération des données, cependant, cela s’avère assez compliqué car l’université de Bordeaux dispose d’un logiciel de gestion spécifique et différent des autres institutions, rendant difficile l’extraction des données qu’il faut ensuite mettre en forme pour qu’elles soient exploitables par le logiciel Ges 1point5. Pour que nos actions portent leurs fruits, il faut penser cela à l’échelle universitaire et se donner les moyens d’être développement durable.
Quelles solutions proposez-vous pour modifier nos habitudes ?
Nadège Henin : Destinée aussi bien aux novices qu’aux connaisseurs, la fresque du climat est un atelier qui permet de comprendre rapidement et de manière ludique les causes et les effets du changement climatique. Elle donnera ensuite des clés vers des solutions individuelles et collectives.
Bénédicte Salin : Pendant 3 heures, elle rassemble les participants par groupes et fait appel à la créativité et à l’intelligence collective avec un jeu de cartes composant la fresque. Un animateur apporte des explications complémentaires. Plusieurs membres du groupe « développement durable » sont d’ailleurs formés à l’animation de la fresque.
L’IBGC est la première unité à organiser sa fresque le 15 septembre prochain. Le Département assure le financement de cet atelier. Un pique-nique zéro déchet de l’institut est aussi organisé en amont.
Nadège Henin : A l’avenir, il faudrait que toutes les unités organisent une fresque. Le groupe prend en charge la mise en place de cet atelier, qui est aussi un moment d’échange et de cohésion pour les personnels des laboratoires. Si vous êtes intéressé, n’hésitez pas à me contacter !
La journée du Département, organisée le 5 décembre prochain, sera-t-elle aussi l’occasion de sensibiliser la communauté aux enjeux du développement durable ?
Emilie Montembault : Au milieu des conférences scientifiques, nous allons consacrer une session au développement durable afin de sensibiliser tous les membres du Département. Les conférences dédiées « développement durable » sont peu fréquentées, nous espérons qu’en l’intégrant au milieu de session scientifique, cela sera plus incitatif.
Aurélie Bugeau (Chargée de mission impact sociétaux et environnementaux, LaBRI) et Annabelle Collin (Chargée de mission Développement Durable et Responsabilité Sociale de l'ENSEIRB-MATMECA, Membre de la mission Développement Durable de l’Institut Mathématiques de Bordeaux et Membre du GDS CNRS EcoInfo) interviendront ainsi sur la thématique de l’empreinte carbone du numérique dédié à la recherche et à l’enseignement supérieur. Elles devraient pouvoir présenter des solutions concrètes afin de diminuer notre impact.
Bénédicte Salin : Il faut aussi rappeler qu’il y a de nombreux référents développement durable au sein des Unités. Il ne faut pas hésiter à entrer en contact avec eux !
Contactez Nadège Henin pour organiser une fresque du climat : nadege.henin@u-bordeaux.fr et Anne Cayrel pour le bilan carbone : anne.cayrel@u-bordeaux.fr